Mafia et son ange brisé

Le point de vue de Sapphire :

Je suis venue au club avec mon amie Bella ; dire qu'elle est en colère contre son petit ami est un euphémisme car elle est furieuse. Nous sommes venues au club, enfin, j'ai été traînée ici dans l'espoir de lui trouver un nouveau mec et de le larguer avant la fin de la nuit.

Malheureusement, elle est tombée sur son petit ami intermittent, James, et le pauvre gars essayait désespérément de se racheter en s'excusant à plusieurs reprises d'avoir encore une fois joué sans lui en parler, mais elle ne voulait rien entendre.

Il a promis à Bella qu'il ne referait plus jamais cette erreur et il l'a suppliée de lui donner une chance. Il lui a dit qu'il avait été influencé par ses amis, ce qui l'avait poussé à prendre la décision stupide de jouer. Maintenant, il devait affronter la colère de sa copine ! Quand il s'agissait de James, Bella était très sérieuse et si James faisait quelque chose de mal, elle devenait son pire cauchemar. Oups.

Bien que Bella soit mon amie, elle était la personne la plus proche que j'avais d'une meilleure amie, je me sentais presque désolée pour le pauvre James, mais il l'avait bien cherché. Bella l'aimait tellement que ça lui faisait mal de le voir gâcher sa vie avec le jeu sans s'en rendre compte. Ils étaient ensemble depuis trois ans. James aimait aussi Bella et ils ne s'étaient jamais trompés l'un l'autre, ce qui était une bonne chose, mais l'addiction de James au jeu mettait sérieusement à mal leur relation.

Bella m'a dit de l'attendre là où nous étions assises, m'informant qu'elle en aurait pour dix minutes. J'étais tellement idiote de la croire. Regardant ma montre toutes les cinq minutes, je soupirais, agacée car cela faisait déjà une heure et demie. Le couple le plus problématique que je connaisse devait déjà s'être réconcilié et maintenant ils devaient être tout amoureux quelque part, je suppose.

Bella ne pouvait pas rester en colère contre James trop longtemps. Mais j'étais furieuse parce qu'elle m'avait laissée coincée dans un endroit inconfortable que je détestais absolument. Non seulement j'étais en colère, mais j'étais aussi ennuyée à mourir, assise toute seule avec ma boisson pour seule compagnie. De plus, je buvais de l'eau gazeuse, je suis ce qu'on pourrait appeler une petite nature car je ne tiens pas l'alcool. Deux shots de vodka ou de tequila peuvent me transformer en une ivrogne folle.

Si j'avais su qu'ils allaient se rencontrer comme ça et me laisser seule à attendre comme l'idiote que j'étais, je n'aurais jamais mis un pied hors de chez moi. Je n'aimais ni les clubs ni les fêtes.

Elle m'a traînée ici pour l'accompagner et m'a pratiquement suppliée en pleurant presque. Maintenant, voyez, elle était introuvable. J'étais toujours en colère, non, j'étais agacée bien que je la comprenne. Oh là là... Bella... La prochaine fois, je vais la frapper encore plus fort si elle me demande de l'accompagner quelque part et je lui rappellerai sans cesse cette nuit affreuse.

Trois gars me regardaient, je pouvais sentir leurs regards pervers sur moi. C'était dégoûtant. J'ai envoyé un texto à Bella pour lui dire que je partais ; je ne pouvais plus rester. J'ai fini mon verre et je me suis levée de mon siège, prenant mon sac à main sur la table.

J'ai vu beaucoup d'hommes et de femmes qui dansaient de manière très provocante les uns contre les autres sur la piste de danse. Je suis sortie en soupirant comme je l'avais fait tout le temps à l'intérieur du club. Ma soirée de vacances avait définitivement été gâchée à cause de ma chère meilleure amie Bella, cette garce.

"Tu veux traîner avec nous, sexy ? Tu avais l'air seule là-dedans. Viens avec nous, tous les trois, on va te faire passer une nuit inoubliable, chérie." Un type à l'allure minable s'est approché de moi, envahissant ce que j'appelle ma bulle personnelle, en me faisant un clin d'œil avec ses yeux déjà injectés de sang, où dansait une lueur de malice.

J'ai essayé de marcher autour de lui pour éviter ce qui allait se passer dans les secondes suivantes, mais il a décidé de bloquer mon chemin. Il était l'un de ces trois garçons, il était grand et maigre. Les deux autres derrière lui s'avançaient aussi, riant diaboliquement avec lui. J'étais fatiguée, irritée, et pour ne rien arranger, furieuse à l'extrême.

Je les ai refusés poliment et ai continué à marcher, devant le club, où était garée une Lamborghini noire et élégante. J'étais venue ici avec Bella et maintenant je repartais seule. J'ai décidé de prendre un taxi, car cette robe affreusement serrée et très inconfortable me faisait désirer rentrer rapidement chez moi pour l'enlever et, espérons-le, la brûler. Je portais un crop top rose pâle moulant avec des bretelles spaghetti et un short bleu marine. Je voulais rentrer chez moi immédiatement.

Soudain, j'ai senti une paume dégoûtante et moite me serrer la taille. Ces gars de tout à l'heure, je les avais presque oubliés.

"Tu joues à la difficile, poulette ? Toi et moi savons tous les deux que tu le veux aussi, allons nous amuser. On est vraiment bons au lit." Dit le petit costaud à la tête chauve brillant sous le réverbère.

Maintenant, j'étais furieuse, je serrais les poings en inspirant et expirant comme je me disais de le faire à chaque fois que je me retrouvais dans une situation comme celle-ci. "Enlève ta main de moi et dégage ! Sinon, vous trois ne vous reconnaîtrez plus demain !" ai-je dit d'un ton mortellement calme, souriant malicieusement.

Il a ri. "Ah bon ? On a hâte de voir ça. Qu'est-ce que tu vas faire, poulette ? T'es plutôt du genre fougueuse et on aime ça. On va s'assurer que tu te souviennes bien de nos queues." Le chauve dit avec un sourire narquois, puis il a tiré mon poignet vers lui mais j'ai rapidement réagi et l'ai repoussé.

Je l'ai frappé fort à la mâchoire, puis deux fois au ventre ; il a poussé un cri fort. Les deux autres ont été surpris pendant un instant, ne sachant pas quoi faire.

L'un d'eux s'est avancé pour m'attaquer en criant "Salope !", alors je lui ai donné un coup de pied dans la poitrine puis au visage. Il a craché une de ses dents tombées et du sang sur le sol.

"Oh, désolée."

J'ai souri avec contentement, le troisième m'a tiré les cheveux et m'a giflée violemment. Ma joue me faisait mal, mais je me suis rapidement ressaisie avant de lui donner un coup de poing au visage, me libérant et lui donnant un coup de pied au visage. Des passants étaient autour, regardant et chuchotant. Une fille se faisait harceler par trois hommes adultes et ces individus inutiles ne faisaient que regarder sans jamais intervenir. Maintenant ils me fixaient.

"Ne pensez jamais qu'une fille seule est faible. Vous avez besoin d'autres leçons ?!" ai-je crié.

Ils ont hoché la tête, puis le vigile est aussi venu et s'est excusé. Il a appelé le gérant qui a informé la police. J'ai appelé un taxi et suis rentrée chez moi.

Quelle nuit mouvementée !

Je me suis présentée ?

Je suis Sapphire Atkinson. J'ai 20 ans, je mesure 1m65 et je suis ceinture noire de karaté. Tout le monde m'appelle Petite Ronda, Lady Rambo, la Dame de Fer, et ainsi de suite.